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Interview : les enjeux de la Blockchain pour la finance participative

Interview : les enjeux de la Blockchain pour la finance participative

EDULIS et MIPISE s’associent pour faire avancer la technologie Blockchain dans l’univers du financement participatif des sociétés non cotées. Interview d’Emmanuelle MERIC et Michel IVANOVSKY.

EDULIS et MIPISE : un partenariat pour développer la technologie Blockchain au service de la finance participative

Michel IVANOVSKY, président de MIPISE, et Emmanuelle Meric, Directrice Générale d’EDULIS, reviennent sur leur choix stratégique de développer en partenariat un Proof-Of-Concept sur la Blockchain. Décryptage des enjeux de cette technologie pour les entreprises et les investisseurs.


Pourquoi vous associer autour du développement d’un Proof-Of-Concept sur la technologie Blockchain ?

Emmanuelle MERIC : Alors que nous commencions à construire notre plateforme de financement participatif il y a près de deux ans, nous nous sommes intéressés aux solutions en marque blanche. C’est ainsi que nous avons fait la connaissance de MIPISE qui est devenu notre prestataire. Au fur et à mesure, nous avons réalisé que nous partagions une vision commune au service du financement participatif des entreprises. Nous en sommes convaincus, la Blockchain va prochainement révolutionner le monde du private equity. Aussi, nous devons nous tenir prêts afin de comprendre et anticiper les problématiques techniques et juridiques de cette technologie pour nos clients. Avec MIPISE, nous sommes très complémentaires. Comme acteur Fintech, MIPISE est à l’avant-garde sur le sujet technologique et nous apportons la connaissance et l’expertise métier d’EDULIS.


En quoi cette technologie va révolutionner le financement participatif ?

Michel IVANOVSKY : Sur le plan technique, la Blockchain va rendre possible la dématérialisation et l’automatisation d’une bonne partie du processus de gestion des titres non côtés, ce qui va permettre aux acteurs du secteur de se concentrer sur leur cœur de métier. De plus, elle apportera davantage de sécurité et de traçabilité pour les entreprises et les investisseurs car les informations inscrites dans la Blockchain sont impossibles à altérer.


Emmanuelle MERIC : Il y a véritablement un double enjeu, de coût et de rapidité. En dessous d’une certaine capitalisation, les coûts de transaction pour accéder aux informations et les gérer sont trop élevés et finissent par être un frein au financement des sociétés non cotées. La Blockchain permettra de réduire ces frais et donc de rendre ce type de financement plus accessible aux PME.


Pourquoi le choix d’opter pour une Blockchain publique (Ethereum) ?

Michel IVANOVSKY : Nous avons avant tout fait le choix d’opter pour une Blockchain publique car elle offre plus de potentiel qu’une Blockchain privée. Finalement, la Blockchain privée, ce n’est pas si différent de ce qui existe déjà. Vous limitez l’ouverture à un certain nombre d’acteurs. Avec une Blockchain publique, les titres inscrits sont lisibles par tous et ils bénéficient ainsi d’une plus grande visibilité. Cette visibilité jouera sans doute un rôle essentiel dans le déploiement du marché secondaire, en facilitant la cession des titres.


Pour aller dans ce sens, nous souhaitons intégrer des fonctionnalités qui iront à terme au-delà du simple enregistrement de titres. Nous avons donc opté pour le protocole Ethereum, qui offre notamment la possibilité de développer des Smart Contrats. Ces derniers seront clés pour augmenter le niveau de liquidité des titres et accélérer l’organisation d’un marché secondaire.


Dans le contexte du RGDP, comment comptez-vous protéger les données personnelles des utilisateurs avec un registre rendu public ?

Michel IVANOVSKY : En fait, qu’il s’agisse d’une Blockchain privée ou publique, le problème est le même. Il s’agit de pouvoir respecter le droit à l’oubli et l’effacement des données personnelles. Or, le principe de la Blockchain est d’inscrire des informations de façon permanente. Il faut donc une solution technique pour n’inscrire que des références dans le registre public et l’implication de tiers de confiance, comme EDULIS, pour faire le lien entre ces références et les données personnelles. Ainsi, les données sont « pseudonymisées » dans le registre pour ne pas les exposer.


Quelle est votre ambition sur l’intégration de la technologie Blockchain au sein de la plateforme de financement participatif EDULIS ?

Michel IVANOVSKY : Nous voulons accélérer et déployer une solution Blockchain dès le mois de septembre. Il est intéressant de noter que la demande est très forte aux États-Unis, en Suisse et en l’Allemagne. Or, nous avons en France l’opportunité de prendre de l’avance sur ce sujet avec les évolutions réglementaires volontaristes qui vont dans le bon sens.


Emmanuelle MERIC : Nous avons véritablement à cœur de participer, même modestement, à la démocratisation de la Blockchain dans le cadre du financement participatif. Aussi, nous avons cette approche assez pragmatique sur le sujet. Ce proof-of-concept a pour vocation de nous aider à bien cerner tous les enjeux et d’explorer tout le potentiel que peut offrir cette technologie à nos clients dans le futur. Il est clair que nous sommes impatients à l’idée de pouvoir proposer de nouveaux moyens de financement aux PME avec des services d’enregistrement de titres aux coûts réduits dans le non coté. En attendant de contribuer à plus de liquidité d’un marché secondaire par la suite.


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